Le ministère du travail a diffusé l’édition 2020 de l’index de l’égalité professionnelle le 8 mars, lors de la journée internationale des droits des femmes. Les entreprises sont plus nombreuses à publier leur note et à s’emparer de la question, mais les inégalités au travail restent fortes.
L‘index de l’égalité professionnelle(nouvelle fenêtre) (« Index Pénicaud »), créé en 2018 par la loi sur l’avenir professionnel, est obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés. Elles doivent publier leurs résultats le 1er mars au plus tard. Les tendances globales 2020 et les résultats pour les plus grandes entreprises(nouvelle fenêtre) affichent globalement des notes au-dessus des minima exigés.
Cette note, calculée sur 100 points, comprend cinq critères :
- l’écart de rémunération femmes-hommes (40 points) ;
- l’écart dans les augmentations annuelles (20 points) ;
- l’écart dans les promotions (15 points) ;
- les augmentations au retour de congé maternité (15 points) ;
- la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l’entreprise (10 points).
Une participation des entreprises en hausse
Cette année, les entreprises ont été plus nombreuses à publier leur note : deux tiers des 40 000 entreprises de plus de 50 salariés contre 59% en 2019.
Elles obtiennent une note moyenne en progression d’une année sur l’autre :
- 87 pour les entreprises de plus de 1 000 salariés (83 en 2019) ;
- 85 pour celles de 250 à 1 000 salariés (82 en 2019) ;
- 83 pour les entreprises de 50 à 250 salariés.
Avec une note 85 sur 100, l’index se situe dix points au-dessus du minimum requis (75 sur 100).
Seules 2% des entreprises ont obtenu la note de 100. « 98% des entreprises ont des marges de progrès« , souligne la ministre du travail.
Deux indicateurs en retrait
53 entreprises de 250 à 1 000 salariés présentent une note inférieure à 75 points pour la troisième année consécutive. Elles s’exposent à des pénalités financières (jusqu’à 1% de leur masse salariale).
Les résultats de l’index de l’égalité professionnelle sont négatifs sur deux critères :
- l’obligation d’augmenter les femmes au retour de congé maternité n’est pas appliquée dans 13% des cas (soit 3 000 entreprises) ;
- un quart des entreprises ont une quasi-parité dans leurs dix plus grosses rémunérations et 43% des entreprises de plus de 1 000 salariés (contre 37% en 2019) ont moins de deux femmes dans les dix plus importants salaires.
Source: Vie-Publique